Film de Raphaël Girardot et Vincent Gaullier de 2017
projeté par le CDHMOT le 10 février au Concorde à la Roche-sur-Yon
Plus de quarante spectateurs ont assisté à cette projection,
puis en ont débattu.
Un aperçu assez détaillé des conditions de travail
dans une chaîne d’abattage,
des difficultés rencontrées par les salariés de ce secteur d’activité,
a maintenu leur attention de bout en bout.
Ce travail quasiment « invisible » et inconnu, montré à un large public
a été développé dans le débat. Si on peut regretter l’absence de responsables du film
(réalisateurs, producteur, retenus au dernier moment), ce sont cinq salariés
de deux abattoirs de Vendée qui ont transmis le vécu profond de leurs collègues.
Nombre d’aspects ont ainsi été abordés au plus près de l’activité :
EPI (équipements de protection individuels), dangers divers des outils,
bruits dus essentiellement aux installations métalliques : crochets qui s’entrechoquent,
circulation sur les rails de la chaîne, sirènes. Mais le risque le plus important
dans ces métiers physiques, ce sont les TMS (troubles musculo-squelettiques).
Le film débute en silence montrant un salarié effectuant des exercices d’échauffement,
donnant tout à la fois la mesure de ce qu’il faut affronter, et les tentatives d’en diminuer
les conséquences. Ces séquences ponctuent régulièrement ce document,
donnant un certain rythme, et ajoutant une pointe d’esthétique !
On aura noté les cadences élevées, que des pauses – de fait réduites –
ne permettent pas le plus souvent d’assumer.
Les salariés ont répondu aux nombreuses questions, que ce soit
sur des améliorations possibles ou sur les difficultés pour faire remonter
la connaissance et l’étude des conditions de travail mais également
sur le devenir des salariés ne pouvant plus exercer dans ces métiers.
La réforme récente des institutions représentatives du personnel,
dont les CHSCT, va amoindrir les possibilités revendicatives dans ces domaines.

Les syndicalistes des abattoirs
Cette soirée fut sans doute pour beaucoup une découverte,
complétée par une réflexion sur la plupart des points difficiles.
Que tous les participants en soient remerciés.
Jean Regourd